Les Contemplations
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Les Contemplations
Les Contemplations sont un recueil
de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856
Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même mystique.
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Demain, dès l'aube, à
l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin
de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos
courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin
descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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Analyse
Le poème est écrit comme le discours d’un narrateur qui tutoie un interlocuteur restant
inconnu, pour lui raconter, à la première personne et au futur, de
quelle manière il va partir le
lendemain dès l’aube et, sans jamais se laisser distraire par son environnement, marcher à travers la campagne pour le rejoindre. De manière inattendue, ce voyage s’avère finalement plus triste qu’on aurait pu
l’imaginer,
puisque la fin du poème révèle que cette personne chère,
à laquelle le narrateur s’adresse et
qu’il part retrouver, est en fait morte, et qu’il se rend dans un cimetière pour fleurir sa tombe.
À la lumière des événements qui ont marqué la vie de l’auteur, on comprend que ce poème est autobiographique et que
Victor Hugo s’y adresse à sa fille Léopoldine, disparue quatre
ans plus tôt, et dont il commémore la
mort dans un pèlerinage annuel entre Le Havre et Villequier, le village de Normandie où elle s’est noyée et où elle est enterrée.
La date réelle
d’écriture est le 4 octobre 1847 : Victor Hugo l’a modifiée en 3 septembre, veille de l’anniversaire de la mort de sa fille. Pauca meae est
en effet une reconstruction artificielle qui commence par
l’évocation de souvenirs attendris de
l’enfance de Léopoldine, se poursuit par l’abattement devant la mort et se termine par une consolation religieuse avec les figures
positives qui achèvent les
derniers poèmes de la partie : Mors (« Tout était à ses pieds deuil, épouvante et nuit. / Derrière elle, le front baigné de douces
flammes, /
Un ange souriant portait la gerbe d’âmes ») et Charles
Vaquerie (« Dans l’éternel
baiser de deux âmes que Dieu / Tout à coup change en deux étoiles ! »).
de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856
Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même mystique.
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Demain, dès l'aube, à
l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin
de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos
courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin
descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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Analyse
Le poème est écrit comme le discours d’un narrateur qui tutoie un interlocuteur restant
inconnu, pour lui raconter, à la première personne et au futur, de
quelle manière il va partir le
lendemain dès l’aube et, sans jamais se laisser distraire par son environnement, marcher à travers la campagne pour le rejoindre. De manière inattendue, ce voyage s’avère finalement plus triste qu’on aurait pu
l’imaginer,
puisque la fin du poème révèle que cette personne chère,
à laquelle le narrateur s’adresse et
qu’il part retrouver, est en fait morte, et qu’il se rend dans un cimetière pour fleurir sa tombe.
À la lumière des événements qui ont marqué la vie de l’auteur, on comprend que ce poème est autobiographique et que
Victor Hugo s’y adresse à sa fille Léopoldine, disparue quatre
ans plus tôt, et dont il commémore la
mort dans un pèlerinage annuel entre Le Havre et Villequier, le village de Normandie où elle s’est noyée et où elle est enterrée.
La date réelle
d’écriture est le 4 octobre 1847 : Victor Hugo l’a modifiée en 3 septembre, veille de l’anniversaire de la mort de sa fille. Pauca meae est
en effet une reconstruction artificielle qui commence par
l’évocation de souvenirs attendris de
l’enfance de Léopoldine, se poursuit par l’abattement devant la mort et se termine par une consolation religieuse avec les figures
positives qui achèvent les
derniers poèmes de la partie : Mors (« Tout était à ses pieds deuil, épouvante et nuit. / Derrière elle, le front baigné de douces
flammes, /
Un ange souriant portait la gerbe d’âmes ») et Charles
Vaquerie (« Dans l’éternel
baiser de deux âmes que Dieu / Tout à coup change en deux étoiles ! »).
latifa2010- عضو نشيط
-
تاريخ التسجيل : 25/01/2010
رد: Les Contemplations
mille merçi pour latifa
LATIFA est une membre active et très vivante
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sabaga- عضو نشيط
-
تاريخ التسجيل : 14/03/2011
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