L’ASPECT
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L’ASPECT
L’ASPECT
La forme verbale superpose le plus souvent les deux indications de temps et d’aspect. Ex
: Il vivait en Italie. Il vécut en Italie. Il s’agit bien dans les deux cas de procès
passés, antérieurs au moment de l’énonciation.
A l’imparfait : l’action est envisagée de
l’intérieur, décomposées
moment après moment, sans que ses limites ne soient prises en compte (ni début, ni fin).
Au passé simple : le point de vue est
extérieur et c’est
l’ensemble du procès dans sa globalité (début, déroulement et fin) qui est présenté.
On aura donc intérêt à opposer, entre autres
exemples, imparfait
et passé simple sous le chef, non du temps, mais de l’aspect. L’aspect est la manière dont la forme verbale présente
le procès ou, si l’on veut, le point de vue dont est envisagé son déroulement propre.
I. Aspect grammatical
Les indications aspectuelles se rattachent
parfois à des marques
grammaticales, en l’occurrence les formes verbales elle-même.
A. Aspect accompli, aspect non accompli
Tout procès, et donc toute forme verbale, suppose à la fois un point de
départ, un déroulement et un terme. Selon que la forme verbale déclare ce terme accompli ou que le
procès est en cours d’accomplissement
la morphologie verbale oppose les formes simples( aspect non accompli : J’aime bien ce livre (cela
continue d’être vrai)) et les formes composées (aspect accompli : J’ai bien aimé ce livre).
Chaque forme simple se trouve ainsi mise en relation avec une forme composée :
Mode
Forme simple
Forme composée
indicatif
je lis (présent)
je lirai (futur)
je lus (passé simple)
je lisais (imparfait)
je lirais (conditionnel)
j’ai lu (passé composé)
j’aurai lu (futur antérieur)
j’eus lu (passé antérieur)
j’avais lu (+que parfait)
j’aurai lu (conditionnel passé)
subjonctif
que je lise (subj. pr.)
que je lusse (subj. passé)
que j’ai lue (subj. passé)
que j’eusse lu (subj. +que parf.)
infinitif
lire (inf. présent)
avoir lu (inf. passé)
participe
lisant (part. pr.)
ayant lu (part. passé)
gérondif
en lisant
en ayant lu
A la forme simple, la dénomination d’aspect
non accompli est parfois
source de confusion. Ce qu’indique réellement la forme simple, c’est que le procès est considéré sous l’angle de son
déroulement, entre les deux bornes extrêmes, début et fin, que celles-ci soient prises en
compte ou non. Ex : Il partit furieux, envisage l’action dans sa globalité. En
revanche, la forme composée
correspondante : Et le drôle eut lappé le tout en un moment ne prend en compte le procès qu’une fois le terme de
l’action atteint ; ce qui est évoqué, c’est l’état nouveau résultant de cet achèvement.
On peut appeler tensif l’aspect indiqué par les formes simples et extensif
l’aspect indiqué par les formes composées.
Attention ! La mise en relation d’une forme
composée avec
une forme simple s’interprète le plus souvent en terme de temporalité, de chronologie relative. La forme composée
dénote alors un procès antérieur à celui de la forme simple. Ex : Ayant appris l’anglais de bonne
heure, il est maintenant
trilingue.
B. Aspect global, aspect sécant
Tantôt le procès est perçu de l’extérieur, dans sa globalité,
considéré comme un tout indivis. C’est l’aspect global. Ex : Je lirai ce livre
demain. Je lus ce livre sans perdre de temps.
Tantôt le procès est envisagé de l’intérieur, depuis l’une des étapes de son déroulement,
sans que soient prises en compte les limites extrêmes. C’est l’aspect sécant (= qui donne une
vision en coupe). Ex : Je
connais ce livre. Je lui lisais ce livre tous les soir.
L’opposition entre les deux formes relèvent donc, non du temps, mais
de l’aspect. Le assé simple
et le futur marquent toujours l’aspect global, l’imparfait est réservé à l’aspect sécant.
II. L’aspect lexical
Le sens des verbes eux-mêmes est porteur d’indications aspectuelles
indépendantes de leur emploi grammatical.
A. Les verbes perfectifs
Ex : Victor Hugo mourut le 22 Mai 1885.
Ces verbes comportent en leur sens même une
limitation de durée : pour que le procès soit effectivement réalisé, il doit se
prolonger jusqu'à son terme. Ces verbes sont donc normalement incompatibles
avec des compléments de durée (on ne dira pas : Il ferma longtemps la porte).
B. Les verbes imperfectifs
Ex : Victor Hugo vécut en exil dans l’île de Jersey
Cette catégorie regroupe les verbes dont le
procès ne présuppose aucune
limite. Une fois commencé, il peut se prolonger aussi longtemps que la phrase l’autorise. Cette typologie n’interdit
pas, cependant, de possibles changements de classe. Ex : Il prit sa veste et sortit
(perfectif). Mais : Elles prennent souvent le thé ensemble (imperfectif).
Ce classement est avant tout d’ordre sémantique et non grammatical. Mais
puisqu’il intéresse avant tout le déroulement de procès et qu’il a des répercutions sur
l’interprétation contextuelle
des formes verbales, on peut parler d’aspect lexical.
III. Interprétations contextuelles
La combinaison de l’aspect lexical des verbes et des indications temporelles
fournies par le contexte aboutit à des effets de sens.
A. Aspect semelfactif
Le procès, perfectif, est présenté comme se produisant une seule fois.
Ex : Il prit sa veste et sortit. Lundi dernier, je me suis rendu à Rennes.
B. Aspect duratif
Associée à un verbe imperfectif, l’indication
temporelle présente le
procès comme continuant dans le temps. Ex : J’ai longtemps habité sous de vastes portiques. On peut noter que cette
valeur aspectuelle n’enlève rien à l’aspect accompli du procès.
C. Aspect itératif
Ex : Elle travaille tous les jours à son roman.
Cette semaine, je me suis réveillé tôt.
Dans le premier exemple, l’indication
temporelle associe nettement le procès à la répétition (qu’il soit perfectif ou
imperfectif). Dans le second exemple, le complément de temps, associé à un verbe
perfectif, interdit toute interprétation en termes d’aspect duratif, et oblige à
appréhender le procès sous l’angle de la répétition.
IV. Les périphrases d’aspect.
Le français a parfois recours, pour préciser l’aspect, à des périphrases spécialisées.
Aspect duratif et sécant :
Etre en train de (être à) + infinitif. Ex : J’étais en train de lire
lorsque le téléphone sonna.
B. Aspect progressif
Aller + gérondif. Ex : Ses chances vont augmentant d’année en année.
C. Aspect inchoatif (entrer dans le procès)
Se mettre à, commencer à/de + infinitif. Ex :
La pluie se mit à tomber
avec violence.
D. Aspect terminatif
Finir, achever, cesser de + infinitif. Ex : Je finis de rédiger et j’arrive.
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La forme verbale superpose le plus souvent les deux indications de temps et d’aspect. Ex
: Il vivait en Italie. Il vécut en Italie. Il s’agit bien dans les deux cas de procès
passés, antérieurs au moment de l’énonciation.
A l’imparfait : l’action est envisagée de
l’intérieur, décomposées
moment après moment, sans que ses limites ne soient prises en compte (ni début, ni fin).
Au passé simple : le point de vue est
extérieur et c’est
l’ensemble du procès dans sa globalité (début, déroulement et fin) qui est présenté.
On aura donc intérêt à opposer, entre autres
exemples, imparfait
et passé simple sous le chef, non du temps, mais de l’aspect. L’aspect est la manière dont la forme verbale présente
le procès ou, si l’on veut, le point de vue dont est envisagé son déroulement propre.
I. Aspect grammatical
Les indications aspectuelles se rattachent
parfois à des marques
grammaticales, en l’occurrence les formes verbales elle-même.
A. Aspect accompli, aspect non accompli
Tout procès, et donc toute forme verbale, suppose à la fois un point de
départ, un déroulement et un terme. Selon que la forme verbale déclare ce terme accompli ou que le
procès est en cours d’accomplissement
la morphologie verbale oppose les formes simples( aspect non accompli : J’aime bien ce livre (cela
continue d’être vrai)) et les formes composées (aspect accompli : J’ai bien aimé ce livre).
Chaque forme simple se trouve ainsi mise en relation avec une forme composée :
Mode
Forme simple
Forme composée
indicatif
je lis (présent)
je lirai (futur)
je lus (passé simple)
je lisais (imparfait)
je lirais (conditionnel)
j’ai lu (passé composé)
j’aurai lu (futur antérieur)
j’eus lu (passé antérieur)
j’avais lu (+que parfait)
j’aurai lu (conditionnel passé)
subjonctif
que je lise (subj. pr.)
que je lusse (subj. passé)
que j’ai lue (subj. passé)
que j’eusse lu (subj. +que parf.)
infinitif
lire (inf. présent)
avoir lu (inf. passé)
participe
lisant (part. pr.)
ayant lu (part. passé)
gérondif
en lisant
en ayant lu
A la forme simple, la dénomination d’aspect
non accompli est parfois
source de confusion. Ce qu’indique réellement la forme simple, c’est que le procès est considéré sous l’angle de son
déroulement, entre les deux bornes extrêmes, début et fin, que celles-ci soient prises en
compte ou non. Ex : Il partit furieux, envisage l’action dans sa globalité. En
revanche, la forme composée
correspondante : Et le drôle eut lappé le tout en un moment ne prend en compte le procès qu’une fois le terme de
l’action atteint ; ce qui est évoqué, c’est l’état nouveau résultant de cet achèvement.
On peut appeler tensif l’aspect indiqué par les formes simples et extensif
l’aspect indiqué par les formes composées.
Attention ! La mise en relation d’une forme
composée avec
une forme simple s’interprète le plus souvent en terme de temporalité, de chronologie relative. La forme composée
dénote alors un procès antérieur à celui de la forme simple. Ex : Ayant appris l’anglais de bonne
heure, il est maintenant
trilingue.
B. Aspect global, aspect sécant
Tantôt le procès est perçu de l’extérieur, dans sa globalité,
considéré comme un tout indivis. C’est l’aspect global. Ex : Je lirai ce livre
demain. Je lus ce livre sans perdre de temps.
Tantôt le procès est envisagé de l’intérieur, depuis l’une des étapes de son déroulement,
sans que soient prises en compte les limites extrêmes. C’est l’aspect sécant (= qui donne une
vision en coupe). Ex : Je
connais ce livre. Je lui lisais ce livre tous les soir.
L’opposition entre les deux formes relèvent donc, non du temps, mais
de l’aspect. Le assé simple
et le futur marquent toujours l’aspect global, l’imparfait est réservé à l’aspect sécant.
II. L’aspect lexical
Le sens des verbes eux-mêmes est porteur d’indications aspectuelles
indépendantes de leur emploi grammatical.
A. Les verbes perfectifs
Ex : Victor Hugo mourut le 22 Mai 1885.
Ces verbes comportent en leur sens même une
limitation de durée : pour que le procès soit effectivement réalisé, il doit se
prolonger jusqu'à son terme. Ces verbes sont donc normalement incompatibles
avec des compléments de durée (on ne dira pas : Il ferma longtemps la porte).
B. Les verbes imperfectifs
Ex : Victor Hugo vécut en exil dans l’île de Jersey
Cette catégorie regroupe les verbes dont le
procès ne présuppose aucune
limite. Une fois commencé, il peut se prolonger aussi longtemps que la phrase l’autorise. Cette typologie n’interdit
pas, cependant, de possibles changements de classe. Ex : Il prit sa veste et sortit
(perfectif). Mais : Elles prennent souvent le thé ensemble (imperfectif).
Ce classement est avant tout d’ordre sémantique et non grammatical. Mais
puisqu’il intéresse avant tout le déroulement de procès et qu’il a des répercutions sur
l’interprétation contextuelle
des formes verbales, on peut parler d’aspect lexical.
III. Interprétations contextuelles
La combinaison de l’aspect lexical des verbes et des indications temporelles
fournies par le contexte aboutit à des effets de sens.
A. Aspect semelfactif
Le procès, perfectif, est présenté comme se produisant une seule fois.
Ex : Il prit sa veste et sortit. Lundi dernier, je me suis rendu à Rennes.
B. Aspect duratif
Associée à un verbe imperfectif, l’indication
temporelle présente le
procès comme continuant dans le temps. Ex : J’ai longtemps habité sous de vastes portiques. On peut noter que cette
valeur aspectuelle n’enlève rien à l’aspect accompli du procès.
C. Aspect itératif
Ex : Elle travaille tous les jours à son roman.
Cette semaine, je me suis réveillé tôt.
Dans le premier exemple, l’indication
temporelle associe nettement le procès à la répétition (qu’il soit perfectif ou
imperfectif). Dans le second exemple, le complément de temps, associé à un verbe
perfectif, interdit toute interprétation en termes d’aspect duratif, et oblige à
appréhender le procès sous l’angle de la répétition.
IV. Les périphrases d’aspect.
Le français a parfois recours, pour préciser l’aspect, à des périphrases spécialisées.
Aspect duratif et sécant :
Etre en train de (être à) + infinitif. Ex : J’étais en train de lire
lorsque le téléphone sonna.
B. Aspect progressif
Aller + gérondif. Ex : Ses chances vont augmentant d’année en année.
C. Aspect inchoatif (entrer dans le procès)
Se mettre à, commencer à/de + infinitif. Ex :
La pluie se mit à tomber
avec violence.
D. Aspect terminatif
Finir, achever, cesser de + infinitif. Ex : Je finis de rédiger et j’arrive.
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latifa2010- عضو نشيط
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تاريخ التسجيل : 25/01/2010
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